Ç LĠAffaire
Bogdanoff È
Faisant suite aux remarques publies sur le site de Fabien Besnard, il apparat que les lments rapports sont le plus souvent inexacts. Nous apportons donc ici plusieurs corrections de nature, selon nous, rtablir la vrit des faits.
En 1996 le physicien amricain Alan Sokal publie dans la revue de sociologie " Social Text " un article intitul " Transgresser les frontires : vers une hermneutique transformative de la gravitation quantique ". Ce titre nigmatique cache un texte bourr d'absurdits scientifiques et de jargon pseudo-philosophique. Ce n'est rien d'autre qu'une parodie, ce que l'auteur rvlera immdiatement aprs publication (on peut trouver aujourd'hui sur le site http://www.elsewhere.org/cgi-bin/postmodern/ un petit gnrateur d'articles parodiques " la Sokal "). De ce canular natra une polmique qui culminera avec la publication en 1997 du livre " Imposture intellectuelles " par Alan Sokal et Jean Bricmont. Sans revenir sur les dtails de la controverse, rappelons que beaucoup y ont vu une attaque en rgle des sciences " dures " contre les sciences " molles ", tandis que les auteurs concluaient leur ouvrage par un appel la Raison et un retour des Lumires .
Contre-attaque ?
C'est dans ce contexte qu' partir d'octobre 2002, une vritable tempte va dferler sur le monde feutr de la physique thorique. Tout s'y mle : scandale, rumeurs, rglements de compte, le tout amplifi par l'internet. Pas moins d'une dizaine d'articles en quelques semaines sont consacrs l'affaire dans la presse du monde entier, dont le New York Times, The Independent, Die Ziet, Le Monde, NatureÉ Certains lecteurs franais seront peut-tre tonn d'apprendre que les frres Bogdanoff, chers au cÏur de nombreux nostalgiques de " Temps X " sont dans l'Ïil du cyclone .
Dans les annes 80, nous avons fait un reportage bord dĠun avion spcial pour filmer lĠÏil du cyclone. Alors que lĠenfer se dchane tout autour, le centre est un lieu parfaitement calme, sans la moindre turbulence. Or avec cette Ç affaire È, nous nĠavons jamais t dans lĠÏil du cyclone (cĠtait le titre de lĠarticle stupide rdig par F.Lannoy dans Le Figaro) mais dans le cyclone lui-mme. Nous avons t la cible dĠune srie dĠattaques concertes et particulirement violentes dont les consquences se font sentir jusque dans la forme et le fond de lĠarticle auquel nous rpondons sur ce site.
ÉDepuis plusieurs annes ils se sont lancs dans la recherche, plus particulirement la thorie quantique des champs et la cosmologie. Grichka a obtenu un doctorat de mathmatiques en 1999, et Igor un doctorat de physique en 2002.
En fait, nous ne
nous sommes pas lancs Ç comme a È dans des travaux de recherche
particulirement longs et difficiles.
Rappelons tout dĠabord ici quĠAndr Lichnerowicz (que nous connaissions
bien depuis 1976), sĠintressait de prs nos ides et nos travaux sur la
fluctuation de la signature lĠchelle de Planck. Sur la base de la connaissance trs prcise quĠil avait de
nos recherches, il a donc organis notre rencontre avec Mosh Flato et Daniel
Sternheimer voici plus de dix ans, en 1992. Nous tions alors inscrits en physique lĠUniversit de
Bordeaux I. LĠide de Lichnerowicz tait dĠorienter nos travaux de thse dans
une direction beaucoup plus mathmatique, ceci sous la direction de Mosh
Flato. Ce dernier nĠa accept la
direction des thses quĠau terme de discussions et examens approfondis (Il
rsulte dĠailleurs de ces examens dĠvaluation des rapports crits et signs par
Mosh Flato, rapports qui ont t communiqus Lichnerowicz). Ceci est confirm par Daniel
Sternheimer, notre second directeur de thse aprs Flato, dans un courrier
envoy le 26 Janvier 2003 Edouard Brezin, prsident de la Socit Franaise
de Physique :
Ç
Par l'intermdiaire d'Andre Lichnerowicz, que les freres Bogdanoff
connaissaient depuis
longtemps,
il fut demand a Mosh Flato de regarder ce qu'ils faisaient (É.)
C'est
ainsi que les freres Bogdanoff se retrouverent inscrits a Dijon,
fin
1993, non sans avoir ete prevenus par Moshe qu'ils allaient en
baver,
d'autant plus qu'ils voulaient travailler sur leurs idees.
Et cela arriva (au dela meme de ce que Mosh avait imagin). È
Ils ont publi cinq articlesÉ
Édont un dans " Annals of Physics " et un autre dans " Classical and Quantum Gravity ", deux revues prestigieuses. Ce sont ces articles qui vont attirer l'attention de nombreux physiciens :
Faux. Ce ne sont pas les articles qui ont
attir lĠattention des physiciens mais le courrier malveillant de Max
Niedermaier, de lĠUniversit de Tours. Pour preuve : trois de nos articles ont t
publis en 2001, soit un an avant lĠaffaire, en particulier Ç Topological
Field Theory of the Initial Singularity of Spacetime È paru en Octobre 2001 dans Classical
& Quantum Gravity. Nous avons reu un courrier
significatif sur ces articles et
lĠpoque aucun physicien ou mathmaticien nĠavait alors jug utile de les
critiquer. Ce nĠest quĠaprs la
publication du mail de Tours, le 22 Octobre 2002 (soit un an aprs la publication de notre premier papier), que la
petite communaut des intervenants
habitus du Science Physics Research (toujours les mmes) vont se dchaner contre nous.
Éincomprhensibles mme par des spcialistes, ils ne seraient qu'un mlange indigeste d'lments de vocabulaire technique, sans aucune signification gnrale prcise.
L encore, cette rumeur selon laquelle nos papiers
seraient Ç incomprhensibles È reprend mot mot les termes du Mail
de Tours. QuĠon en juge : Ç Already the abstract is a delightfully meaningless
combination of buzzwords, that almost beats Sokal's, but which apparently has
been taken seriously by the committee! È
Sous la plume de Niedermaier, nos thses se rduisent Ç a delightfully meaningless combination of
buzzwords È (un
mlange dlicieux de mots ronflants et dnus de sens). A
quelques mots prs, cette interprtation sera reprise ds le lendemain (23
Octobre 2002) par John Baez sur le
newsgroup du SPR : ds lors, sans lĠapprofondir par la moindre analyse
srieuse, lĠopinion sur nos
travaux deviendra vidente et dfinitive. Ds l'instant o nos travaux taient
rputs tre des canulars, le
point de vue des physiciens a t invitablement "biais". Dans les mois qui ont suivi l'affaire,
nous avons reu plusieurs courriers de la part d'anciens dtracteurs (par exemple Peter Woit ou Urs
Schreiber) qui se sont excuss en
reconnaissant que nos ides et papiers taient fonds et que le contexte dans lequel ils taient apparu avaient
totalement fauss leur jugement.
ÉLa rumeur commence alors se rpandre qu'il s'agirait d'un canular (bien que d'une ampleur suprieure) orchestr en rponse " l'affaire Sokal ".
Encore une fois, la rumeur de canular nĠest pas une consquence de lĠillisibilit de nos papiers mais dcoule directement du Mail de Tours : cette affaire est bien la preuve que les scientifiques ne lisent pas les papiers mais sont le plus souvent sensibles aux commentaires sur les papiers. En somme, cette affaire a montr que lĠopinion scientifique se fonde bien davantage sur Ç le bruit et la rumeurÈ plutt que sur un travail dĠinterprtation personnel, coteux en temps et en nergie.
Dmentis outrags.
ÉCependant la diffrence d'Alan Sokal, les Bogdanoff nient en bloc et avec la plus grande vhmence cette interprtation des faits. Il est clair en effet que les jumeaux mdiatiquesÉ
Mdiatiques ? A lĠexception dĠun bref passage sur une chane cable, en 2000, nous avions cess toute activit la tlvision depuis 1990, cĠest dire depuis plus de 12 ans. Cette dcennie a t entirement consacre nos recherches en mathmatiques et nous nĠtions plus des personnages mdiatiques depuis de longues annes.
É n'ont pas volontairement bluff leurs jurys de thse ni les revues scientifiques auxquelles ils ont soumis leurs articles.
Comment
aurait-on pu bluffer les jurys de thse ? Chacun des membres de ces jurys (aussi bien les
examinateurs que les rapporteurs) connaissait nos travaux depuis de nombreuses
annes. Etait-il seulement
concevable de tromper les Verbaarshot, Kounnas, Jackiw ou Majid qui avaient
travaill avec nous, dans le dtail, (aussi bien lĠcrit quĠau cours de trs
nombreuses conversations techniques),
le contenu de nos travaux ? Outrageante pour ces grands scientifiques, une telle
hypothse ne tient pas debout.
En
ralit, une thse reprsente une tape toujours difficile. A ce niveau, un tel diplme scientifique est
ncessairement le rsultat dĠun engagement assez complexe pour constituer en soi un instrument de slection ; les obligations
de recherches ncessaires sur de
longues annes offrent normalement
la garantie dĠun savoir, dĠune pratique, dĠune science. Alors pourquoi dvaloriser ce travail
aprs soutenance ? pourquoi
ne pas tenir compte des rapports mis par les seuls experts nomms par
lĠUniversit afin dĠvaluer le contenu de nos thses ?
ÉIl n'en demeure pas moins que de l'avis de nombreux spcialistes (John Baez, Alain Connes, entre autres), ni les thses ni les articles des Bogdanoff n'ont le moindre sens.
Sur ce point, nous soutenons que ni Alain Connes, ni (encore moins) John Baez, nĠont travaill sur nos thses ou pourraient mme tre considrs comme des experts dans les domaines abords par nos recherches et articles. Alain Connes est un expert mondialement reconnu dans sa spcialit : la gomtrie non commutative. Bien que cette discipline prsente quelques analogies avec la thorie qui sous-tend nos recherches (la thorie des groupes quantiques) ces deux thories diffrent aussi bien par leur formalisme que dans leurs fondements. Nous soutenons ici (i) quĠAlain Connes nĠa jamais lu nos papiers ou nos thses et (ii) quĠil nĠest pas expert des Ç produits bicroiss la Majid È. Pour preuve : nous le mettons au dfi de prouver que notre thorme 3.3.2 (qui tablit un chemin de dformation continu entre le groupe lorentzien et le groupe euclidien) est faux. Les mmes arguments valent pour John Baez ( ceci prs que, dans un courrier priv, il nous a confirm (i) ne pas avoir lu nos thses (il ne comprend pas le franais) et (ii) ne pas tre un expert des groupes quantiques. Voici un extrait dĠun mail que John Baez nous a envoy le 14 nov 2002 :
Ç I can't read your theses, because they are in French. So far it
seems that Grichka's thesis contain correct statements about
quantum groups. I will try to read the paper if I have time.
However I am not a expert in this field. È
Plus loin dans son
mail, Baez rpond notre remarque
concernant lĠoriginalit de nos rsultats en groupes quantiques admise par un
R.Oeckl (Universit de Mexico)
spcialiste du domaine et qui a cosign plusieurs articles avec Majid
:
I.G.B. If you have followed the newgroup discussion with Oeckl, you saw that he finally had to admit at least one new math result in the chap. 3 of Grichka's thesis.
J.B. Ç Right, but he was not aware of how much you borrowed
from personal
conversation with Magid. È
Ici, les spcialistes seront
troubls de constater que Baez puisse crire le nom de Majid (pourtant lĠune
des Ç figures È de la thorie des groupes quantiques) non pas avec un
Ç j È mais avec un Ç g È : ceci dmontre que
Baez ne connat ce domaine que de
manire superficielle (il fera cette faute 4 fois dans le mme mail). DĠune
manire plus gnrale,
contrairement ce que est indiqu dans le texte de F.Besnard (Éde l'avis de nombreux spcialistes (John Baez, Alain Connes, entre
autres), ni les thses ni les articles des Bogdanoff n'ont le moindre sensÉ) John Baez lui-mme crit dans son mail quĠil nĠa pas lu nos thses ni notre Ç Quantum groups
paper È dont il nĠest pas spcialiste. Il est donc abusif de prendre appui sur
Ç lĠopinion È de John
Baez pour disqualifier nos travaux.
Mais les Bogdanoff ont leurs dfenseurs : on les trouve notamment au sein des jurys qui ont accept leurs thses. Comment le public, pris tmoin au milieu d'une bataille d'experts sur un sujet trs complexe peut-il se faire une opinion ? Les Bogdanoff sont-ils des gnies incompris, clous au pilori par la Science Officielle, ou tout simplement des imposteurs ?
Des imposteurs ? LĠexpression est dĠune gravit certaine. Si nous tions bel et bien des Ç imposteurs È, les Lichnerowicz, Verbaarshot, Buchholtz, Majid, Jackiw, Morava, etc , les dizaines de physiciens et de mathmaticiens qui nous ont soutenus ou que nous avons ctoy depuis si longtemps sĠen seraient rendu compte. Mme chose pour lĠUniversit de Bourgogne : est-il concevable, que chaque anne, entre 1993 et 2003, lĠencadrement scientifique trs svre auquel nous tions soumis ne mette pas jour une tromperie ? Aurions nous russi rester dĠune anne lĠautre, dans le labo de mathmatiques, sans avoir solidement tabli notre recherche? Nous avons subi des dizaines dĠexamen en cours de thse. Nos travaux ont t scruts avec une attention ingale (justement pour viter toute discussion ultrieure). Ds lors, il nous semble, au contraire, que les vrais imposteurs (Niedermaier en tte) sont ceux qui, au mpris de toute thique scientifique, ont procd des manÏuvres malhonntes dans le but de disqualifier nos recherches.
Peut-on aujourd'hui publier n'importe quoi dans des revues de physique, et n'importe qui peut-il obtenir un doctorat ?
Non, justement. On nĠobtient pas un doctorat Ç comme a È, dĠun jour lĠautre. Il nous a fallu travailler trs dur pendant dix ans avant de soutenir notre thse.
TEXTE DE FABIEN BESNARD
Et enfin : comment en est-on arriv l ?
On en est arriv l parce que, contrairement ce que lĠon croit navement, la communaut scientifique nĠest pas seulement compose dĠhonntes chercheurs. La mdiocrit morale et autres coups tordus y sont malheureusement courants. Voici un extrait dĠun courrier que le physicien thoricien Pierre Vanhove a fait parvenir le 24 novembre 1999 Jean-Luc Delarue pour corriger une premire lettre dans laquelle il avait tout bonnement Ç descendu È nos travaux sans en connatre le contenu :
Monsieur
Jean-Luc Delarue,
Je me permets d'apporter des corrections
importantes au contenu de ma
communication
concernant les frres Bogdanov. Des venements nouveaux ont t
ports ma
connaissance, et je voudrais dmentir certaines accusations.
Je vous prie
de bien vouloir prendre note attentivement de qui suit :
1. Lorsque je parlais d'"usurpation
de titre", je dois prciser que j'ai
fait une
erreur. Le titre de docteur marque la reconnaissance de connaissances acquises
aprs
de longues
annes d'tudes. Inscrit depuis 1994 au laboratoire de physique
mathmatiques
de l'universit de Bourgogne, messieurs Bogdanov ont longuement
travaill sur
leur thse respective.
Concernant Mr Grishka Bogdanov, il m'a
t confirm que le titre de docteur
en
mathmatique lui a t attribu le 26 juin 1999 par un jury de haut niveau
compos de
personalit scientifique internationalement reconnues. Il peut donc
faire tat
oralement de son titre de docteur es science. Toutefois, comme
c'est souvent
le cas le diplme ne lui sera effectivement dlivr qu'aprs
rvision du
manuscrit. Ceci n'enlve rien au fait que monsieur Grishka
Bogdanov s'est
vu rgulirement attribu le titre de docteur en mathmatiques.
2. On m'a inform qu'Igor est de nouveau
inscrit en thse de doctorat
(spcialit
mathmatiques) l'universit de Bourgogne. Il soutiendra sa thse
ultrieurement.
3. Mr. Grishka Bogdanov, a crit un
mmoire en plusieur volets. Le principal
tant sur les
groupes quantiques. Dans ce domaine qui s'apparente plus aux
mathmatiques
qu' la physique, Grishka Bogdanov a construit selon l'avis des
spcialistes
des rsultats importants. Il a donc t nom docteur en
mathmatiques.
Ma critique du manuscrit concernait certains paragraphes de la
partie de
physique, introduite dans cette recherche comme champs d'application
du modle
mathmatiques tudi. Lorsque je parlais d'"erreurs" ils faut
comprendre
qu'en science on peut avoir des desaccords sur des rsultats sans
pour autant
juger des capacits conceptuelles des auteurs. Il arrive souvent
que deux
personnes s'affrontent sur des questions techniques sans tre en
mesure de
trancher. Les critiques d'Einstein sur la validit de la mcanique
quantique sont
clbres. Einstein n'en reste pas moins un scientifique de
gnie et la
mcanique une explication formidable de la matire l'chelle
miscroscopique.
C'tait le sens de mon propos.
4. Je voudrais commenter plus longuement
mes graves accusations de
dissimulation
d'identit. Je dois vous avouer avoir t l'objet de
manipulations
subtiles de personnes malveillantes inconnues de messieurs
Bogdanov, mais
qui en raison de leur dimension mdiatique cherchent leur
nuire. Mon
attention avait t attire sur votre mission par une de ces
personnes,
dont je comprends maintenant les intentions pervesses. Je dois
reconnatre la
navet de mon acte, qui m'implique personnellement et je
souhaite
disiper toute espce de doute sur la probit des messieurs Bogdanov
et la qualit
de leur travaux.
Ce courrier de Pierre Vanhove donne une ide de
lĠobjectivit des attaques systmatiquement diriges contre
nous : Ç . Je dois vous avouer avoir t l'objet de
manipulations
subtiles de personnes malveillantes inconnues de messieurs
Bogdanov, mais
qui en raison de leur dimension mdiatique cherchent leur
Nuire È . LĠaffaire de Tours remonte aux
mmes origines et dbouche sur les mmes objectifs : disqualifier nos
travaux au mpris de toute honntet
et mme de toute dmarche scientifique.
Le pige de la querelle
d'experts.
Les jumeaux ont beau jeu de faire valoir que la recherche est de nos jours extrmement spcialise, que plusieurs scientifiques les soutiennent (encore que, du bout des lvres),
Faux. Roman Jackiw (M.I.T.), lĠun des physiciens thoriciens les plus rputs dans le monde, membre du jury et rapporteur de la thse dĠIgor, sĠest exprim de nombreuses reprises et sans ambiguit sur la qualit de la thse. Mme chose pour Jadczyk, physicien mathmaticien auteur de papiers et dĠouvrages importants (notamment avec Coquereaux) qui a dclar clairement que nos recherches (en particulier pour ce qui concerne notre approche de la thorie KMS) taient originales et solides. Paralllement, de nombreux physiciens thoriciens de premier plan ont regard nos travaux et mis une opinion favorable. Par exemple :
Ç Personally, I think
that your attempts to introduce topology in a
pre-geometrical setting are correct. È (Michio Kaku, courrier du 13 dcembre
2000)
Ç Thank
you very much for drawing my attention to your intriguing
papers.
I have a few comments, which may not be very useful for
your
purposes. I am quite sympathetic to the idea that the
\beta
---> 0 limit of a physical theory should be taken seriously
as
a candidate TFT, and I think trying to understand Floer-Donaldson
theory
in this context is a very good idea.
I
also think the question of relations between Euclidean and Lorentzian
geometry
at the Planck scale is a subject which requires new ideas, and
that
your contributions seem quite interesting. È (Jack Morava, courrier du 24 nov 2001)
Nous
reviendrons plus loin sur les rapports de thses eux-mmes.
et que les attaques contre eux manent de gens qui ne connaissent pas bien leur domaine.
Absolument. Non seulement nos contradicteurs ne connaissent ni les groupes quantiques, ni la thorie KMS, etc, mais encore nĠont-ils jamais lu nos papiers (comme Alain Connes, entres autres).
Ainsi dclaraient-ils rcemment dans la revue Science et Pseudo-Science : " Énos ides reposent, pour l'essentiel, sur une thorie mathmatique trs complique et trs rcente (celle des groupes quantiques) que bien peu de physiciens et de mathmaticiens (y compris Alain Connes) connaissent, ce qui explique que les fondements mmes de notre description de la physique l'chelle de Planck et en de chappent, par dfinition, la plupart de nos contradicteurs . ".
Pour confirmer ce point, voici ce que nous crit Peter Woit, physicien thoricien de Columbia, qui (aprs avoir t lĠun de nos contradicteurs les plus actifs) nous crit le 27 fvrier 2003 :
Ç Let me explain my reaction to what I've read of your work,
partly
because I suspect my reaction is one shared by many others.
A large part of your work has to do with quantum groups
and I'm not an expert in this field. It's certainly possible that you have some new worthwhile
results on quantum groups but to be able to understand the significance of what
you have written on this topic and how it relates to what was previously known
requires an expertise that only a handful of people in
the world have. In principle many more people could evaluate this,
but it
would require a lot of time to familiarize oneself with the
existing
quantum group literature and to understand exactly what you are
doing.
People are busy and are very unlikely to be willing to do this
unless they
see a good reason to invest the needed time. È
En substance, Peter Woit est lĠun des rares
physiciens thoriciens pointer lĠune des raisons pour lesquelles cette
Ç affaire È a pris une telle importance : seuls une poigne de
physiciens dans le monde connaissent la thorie des groupes quantiques et aucun
de ces physiciens nĠa lĠintention de consacrer du temps (beaucoup de temps)
tudier cette thorie.
Rsultat : nos travaux ont t Ç descendus È sans avoir
t ni compris, ni mme lus.
Or il se trouve qu'Alain Connes est le fondateur d'une thorie (la gomtrie non-commutative) qui bien que n'tant pas exactement celle des groupes quantiques, a des liens profonds et nombreux avec cette dernire. Ainsi n'importe quel mathmaticien trouverait l'affirmation des Bogdanoff saugrenue et d'une prtention inoue. Seulement voil : sur un plateau de tlvision ou dans un journal grand public, cela constitue une assez bonne ligne de dfense. En effet on ne voit pas trs bien ce que pourrait rpondre quelqu'un qui n'est pas un tant soit peu expert.
Il serait absurde de
prtendre que Connes nĠest pas dans le domaine qui est le sien (gomtrie non commutative) lĠun des
meilleurs mathmaticiens au monde.
Mais nous maintenons quĠil nĠest pas spcialiste des groupes
quantiques : cette thorie diffre sur de nombreux points (en particulier le formalisme) de la
gomtrie non commutative. Ici, quelques mots
d'explication sont ncessaires.
Il
se trouve, en effet, que Connes
est "pass cot" d'un
consquence fondamentale de la thorie KMS. Dans son article publi en 94 avec Rovelli, il "frle" cette consquence
sans la voir : il croit (et il
nous l'a crit rcemment) que le flot des poids d'une algbre de von neumann est trivial sous tous les angles
possibles (translations sur la droite relle). Or il n'a tout simplement pas vu
que ces translations sur la droite relle peuvent donner lieu une
interprtation nouvelle qui, elle, est absolument non triviale : nous avons montr (d'abord dans nos
thses, puis dans nos papiers),
que la condition de Gibbs
(quilibre d'un systme),
peut tre vue comme strictement quivalente l'volution de ce mme
systme en temps imaginaire. Autrement dit, nous avons suggr qu' la dynamique "delta
t" en temps rel donne pour
des systmes quantiques finis par le groupe 1 paramtre des
star-automorphisme de l'algbre stellaire classique des observables, correspond
une "pseudo-dynamtique delta
i t" en temps imaginaire (ou volution euclidienne) donne par le semi groupe 1
paramtre, les automorphismes de l'idal de l'algbre. Bien entendu, le fait que les automorphismes de "l'algbre des
tats" cessent d'tre
stellaires en temps imaginaire oblige certaines prcautions sur le spectre de
l'hamiltonien; toutefois, en temps imaginaire, la notion "d'tat" (born) du systme induit par l'algbre
de von Neumann, peut tre tendue
vers le poids de cette mme algbre. Par consquent, le flot modulaire
correspondant au temps rel peut tre prolong par le "flot des
poids" de l'algbre dcrivant la pseudo volution du systme en temps
imagaire. Voil ce que
Connes n'a pas vu. Sur ce point,
les calculs relativement simples que nous avons faits ont t vrifis
revrifis et sur-vrifis par des experts des algbres de von Neumann, en
particulier Michel Enok et Eric Leichtnam.
Fort heureusement, il n'est nul besoin d'avoir recours un expert en la circonstance : un simple passage dans une bibliothque universitaire (ou une consultation des catalogues sur internet) confirmera que les groupes quantiques ne sont pas un sujet si obscur.
Nous nĠavons jamais dit que la thorie des groupes quantiques est une thorie Ç obscure È. Mais comme tout difice mathmatique, elle repose sur un formalisme qui lui est propre. Cette Ç grammaire des groupes quantique È est longue apprendre et il est encore plus difficile dĠinventer des phrases dont le sens devient original : il nous a fallu beaucoup de temps et de travail pour construire le thorme 3.3.2 de la thse qui tablit un chemin de dformation continu entre le groupe lorentzien et le groupe euclidien.
De fort nombreux livres ont t crits sur la question, j'en possde moi-mme quatre dont certains ont t publis il y a presque dix ans. Voil pour la thorie " trs rcente " que bien peu connaissentÉ
Nous maintenons ce que nous avons crit. En effet, par opposition la thorie des groupes classiques (qui, elle, a plus dĠun sicle), lĠorigine des groupes quantiques remonte peine aux annes 90. De ce point de vue, il sĠagit bel et bien dĠune thorie rcente que bien peu de physiciens (et mme de mathmaticiens) connaissent. Comme lĠcrit Peter Woit : Ç Une poigne dans le monde ! È.
ÉEn outre, quelques clics de souris supplmentaires permettront de tlcharger un article de 57 pages sur les groupes quantiques crit parÉAlain Connes, cens tout ignorer du sujet !
Faux. Nous maintenons que ce papier de Connes nĠest pas un papier sur les groupes quantiques.
On voit bien que la posture des Bogdanoff qui consiste rcuser les experts en se drapant dans la complexit de leur sujet ne rsiste pas une simple vrification la porte de chacun. Mais qu'en est-il du fond ? Si l'tude critique de la dfense des deux frres peut faire natre des soupons sur leur honntet intellectuelle, cela ne prouve pas que leurs articles ne contiennent que du vent.
Des questions sur notre honntet intellectuelle ? quel titre ? parce que nous avons pass dix ans faire une recherche non paye en physique mathmatiques ? Si des manÏuvres malhonntes ont eu lieu, elles sont le fait de certaines personnes qui nĠont pas hsit employer des mthodes moralement condamnables pour nous disqualifier : Dominique Grsillon Polytechnique, Max Niedermaier avec son mail mensonger, etc.
Pour juger du fond, doit-on en fin de compte s'en remettre aux experts ? Pas ncessairementÉ
Si, absolument. CĠest mme la seule dmarche possible. Comme lĠcrit un mathmaticien (rest anonyme) sur lĠun des nombreux sites consacrs lĠaffaire :
le Lundi 19 janvier 12:54:29
A propos des
Bogdanoff : tout mtalangage (autrement dit, tout commentaire non spcialis)
sur leurs travaux aboutit une dformation de la ralit. Les mathmatiques et
la physique thorique sont des sciences exactes. Elles ne s'expriment pas dans
un langage naturel et ne sont donc pas accessibles aux forums de discussion.
Dans l'hypothse o quelqu'un souhaiterait apporter son point de vue sur les
recherches des deux frres, qu'il le fasse en mathmaticien ou en physicien.
Tout le reste n'est que littrature : c'est dire du roman.
Un mathmaticien
Cette opinion mise par
un mathmaticien qui connat
manifestement le domaine dont il parle (cf.
http://www.0plus0.com/article.php?sid=52)
exprime parfaitement notre point de vue : en sciences, quel que soit
le domaine considr, on ne peut
mettre de jugement valable que sur la base dĠun travail de recherche qui
sĠapplique, en profondeur, au dtail de ce travail. Nous ne demandons rien dĠautre pour nos travaux :
lĠanalyse dtaille dĠun expert.
Émme si tout le monde ne peut pas arbitrer une controverse scientifique, chacun peut juger en revanche, du bon respect de la mthode scientifique gnrale.
Concernant la mthode scientifique sur la base de laquelle nos travaux ont t valids, il suffit de rappeler ici quĠentre 1993 et 2002, 15 rapports dĠvaluation ont t produits avant et aprs soutenance. A ces rapports crits sĠajoutent lĠensemble des rapports intermdiaires non-formaliss, commencer par les commentaires rdigs par Andr Lichnerowicz dans le but dĠorienter nos travaux vers des dveloppements plus mathmatiques.
Ainsi, au minimum, chacun doit tre capable de communiquer ses rsultats ou ses hypothses dans le langage technique standard, et si des concepts nouveaux sont ncessaires, ils doivent tre clairement dfinis.
Selon les rapports des experts, cĠest prcisment le cas pour nos thses et nos articles. Nous allons en fournir la preuve un peu plus loin.
Or ce minimum n'est pas atteint dans les articles des frres Bogdanoff. Une discussion qui a eu lieu sur internet entre le physicien John Baez et Igor Bogdanoff est clairante sur ce point.
En dpit des apparences, la fameuse Ç discussion È qui a eu lieu sur internet entre octobre 2002 et janvier 2003 nĠtait, en ralit, quĠun simulacre confinant au jeu de massacre. Les changes que nous avons eu, par la suite, avec les uns et les autres le montrent : ds l'instant o nos papiers avaient t prsents comme des canulars, le point de vue des physiciens a t invitablement "biais". Dans les mois qui ont suivi l'affaire, nous avons reu quantit de lettres de la part d'anciens dtracteurs (par exemple Peter Woit ou Urs Schreiber) qui se sont excuss auprs de nous en reconnaissant que nos ides et papiers taient fonds et que le contexte dans lequel ils taient apparu avaient totalement fauss leur jugement. A tel point que le physicien Will Kinney (Universit de Columbia) crira le 12/11/2002 sur le SPR :
Ç I think those of us who have publicly
dismissed work without engaging in
detail on the issues probably owe the
Bogdanoffs an apology. This is mine.
I have always been fond of the saying that it is important
to keep an
open mind -- just not so open that your brains fall out. I
might add a
corrolary to that: watch that you don't catch your fingers
when it slams
shut again! Mea culpa.È
ÉL'un des articles incrimins contenait la phrase suivante :
" Ainsi, le plan d'oscillation du pendule de Foucault est ncessairement align avec la singularit initiale marquant l'origine de l'espace physique S3 , de l'espace euclidien E4 (dcrit par une famille d'instantons Ibeta de rayon beta quelconque), et enfin, de l'espace-temps Lorentzien M4. "
Notons d'abord que tous les mots employs sont standards en physique thorique. C'est leur agencement qui est tonnant !
Leur agencement ne semblera tonnant que pour ceux qui ne sont pas familiers de la thorie euclidienne des champs. Dans ce contexte, la thorie des instantons (objets dont la signature est euclidienne) vient lĠappui de notre approche consistant montrer quĠen dessous de lĠchelle de Planck la signature nĠest plus fixe mais fluctue entre la forme lorentzienne et la forme euclidienne.
John Baez commence par faire remarquer que la singularit initiale (c'est--dire le " big-bang ") ne s'est pas produit en un point prcis de l'espace, mais partout la fois.
Belle dcouverte ! De nos jours, un enfant de 12 ans peut trouver cette ide dans nĠimporte quel ouvrage de vulgarisation. Sur ce point, la discussion qui sĠest dveloppe la suite de la remarque de Baez tait absolument grotesque : sans le moindre rapport avec nos ides ou nos travaux.
ÉLes Bogdanoff prcisent alors leur raisonnement, qu'il me soit permis de le rsumer : puisque le big-bang s'est produit partout la fois, et que le plan d'oscillation du pendule de Foucault se conserve, quelle que soit la manire dont un pendule oscille, son plan d'oscillation reste align avec la singularit initiale.
Exactement. Mais nous montrons que cette ide nĠa de sens que dans le cadre de la thorie topologique des champs qui nĠest pas une thorie locale (comme les thories physiques classiques) mais globale. En TFT (topological field theory) la singularit nĠest pas un phnomne Ç local È mais un invariant topologique global (ce que ne semble pas du tout avoir compris John Baez).
On flaire le sophisme, mais je prfre laisser la conclusion John Baez, dont l'ironie fait mouche :
" Remarquez que cela n'a rien n'a voir avec les instantonsÉ
Faux ! Il nĠest mme question que de cela dans lĠarticle en rfrence : lĠinstanton gravitationnel dĠchelle zro dont la signature est dfinie entirement positive. De rels spcialistes de la thorie (tĠhooft, entre autres) ont t absolument dĠaccord avec nous sur ce point. Shifman (lui aussi spcialiste des instantons) a confirm notre interprtation de lĠinstanton gravitationel singulier. Et que dire du rapport extrmement intressant ...d'Antoniadis lui-mme sur cet aspect du travail dĠIgor ? ( ce rapport a t mis avant quĠAntoniadis ne soit "retourn" par Dominique Grsillon). Toujours sur le mme sujet : rapport trs positif de Verbaarshot, spcialiste des instantons, lve de Shuriak, l'un des meilleurs experts des gaz d'instantons en QCD. Autre exemple : le rapport de Damiano Anselmi, galement expert des instantons et des amplitudes topologiques au coeur de cet article : ces rapports montrent (i) que le contenu de lĠarticle publi dans CJP est solide et (ii) qu'il contient un point de vue argument sur la question en TFT de la propagation de la charge topologique des instantons de zro lĠinfini.
ÉEn fait, a n'a rien voir avec le big-bang ! Cela revient rellement dire la chose suivante : quelle que soit la manire dont un pendule oscille, il y a un point dans son plan d'oscillation. Mais alors cela n'a rien voir non plus avec les pendules ! Le contenu rel est celui-ci : tout plan contient un point ! "
Cette
Ç dmonstration È de Baez est absurde. Elle montre quĠil ne connat ni la thorie instanton et
encore moins le contenu de nos travaux.
Il parle du pendule comme sĠil sĠagissait dĠun objet ordinaire dont le
plus banal manuel de physique niveau 3me dcrit les quations du mouvement. Lorsque nous voquons le pendule de Foucault, cĠest pour
dire (aprs Mach, Wheeler, Barbour et bien dĠautres) que
lĠorientation de son plan dĠoscillation semble dtermin par des contributions
Ç non locales È. Et
grce la TFT nous montrons que cette contribution correspond au Ç flot
topologique È de lĠinstanton gravitationnel singulier. Ce que nĠa pas vu
Baez.
Mais pour prciser notre point de vue sur Baez et la soi-disant solidit de son statut Ç dĠexpert È, voici quelques lments qui, lĠvidence, montrent le contraire.
Commenons
par rappeler ce que Baez a crit
le 11 novembre 2002 sur le SPR : ÇDans la mesure o jĠai effectu des travaux
sur la thorie topologique des champs, jĠai t particulirement amus par ce
passage dans leur article ÔThorie topologique des champs de la Singularit
Initiale Ġ : "Une thorie est dite topologique si
elle ne dpend pas du Lagrangien du systmeĠ
Ha-ha-ha!!
CĠest tordant, non? Quoi - vous ne saisissez pas la plaisanterie? Hmm, cela
pourrait prendre pas mal de temps pour vous expliquer, mais en gros, cel
revient dire quĠils appellent Ç topologique È une thorie qui ne
dpend pas de ce quĠest la thorie (..). Une thorie qui ne dpend pas de ce
quĠelle est! On dirait presque un
gag dans le gag des Bogdanoff! È
Irrsistiblement
Ç drle È, en effet. Mais pas pour les raisons mises en avant par
John Baez. Car ce qu'il ignore,
l'vidence, cĠest que notre approche est rigoureusement exacte alors que la
sienne est trivialement fausse. Voici pourquoi.
Pour
commencer, le 27 fvrier 2003, le physicien thoricien Peter Woit a crit ce qui suit sur le site du SPR
: Ç Je suis inform quĠau moins un spcialiste rput en thorie des
cordes, rattach une respectable institution, a fait circuler en direction de
ses collgues une attaque contre John Baez validant le point de vue des Bogdanoff selon lequel une thorie topologique
est une thorie qui ne dpend pas du Lagrangien È.
Woit
tait en effet bien inform. Mais qui est ce mystrieux Ç spcialiste rput È dont
il parle? Aprs enqute (car il ne souhaitait pas que son point de vue soit
rendu public), nous avons dcouvert quĠil sĠagissait du professeur Massimo
Poratti, lĠun des meilleurs experts de la thorie des cordes mais galement fin
connaisseur de la thorie topologique des champs. Or le 29 Octobre 2002, il a
adress plusieurs physiciens thoriciens le courrier que voici :
Ç Le
commentaire de ce John Baez ne tient pas debout. Il semble trouver
particulirement drle lĠaffirmation des Bogdanoff selon laquelle une thorie
topologique ne dpend pas du Lagrangien. Malheureusement pour lui, cĠest bien
ce qui se passe dans la thorie de Witten des Invariants Polynomiaux de
Donaldson (..). Cette thorie peut tre vue comme la version jauge fixe du
Langrangien nul. Toutes ses proprits non triviales proviennent de lĠambiguit
de Gribov de la fixation de jauge È.
Ici, les Ç proprits non
triviales È mentionnes par Parotti sont, en effet, connues de tous ceux
qui ont travaill en thorie topologique des champs. Sauf...de John Baez
lui-mme. Bien entendu, cela nĠa, en soi, aucune importance. A ceci prs que ce soi-disant
Ç argumentÈ trivialement faux a t brandi par Baez comme un trophe et a
fait le tour du monde. Sans se poser la moindre question, des dizaines de
physiciens thoriciens ont ainsi repris lĠerreur, lĠont formate, polisse,
instrumentalise jusquĠ en faire lĠune des principales pices
conviction contre notre approche Ç topologique È de la Singularit
Initiale. Un exemple? Celui du physicien thoricien Astor Tocvick : Ç Ils
nĠutilisent pas une terminologie claire (ceci a t remarqu plus tt, savoir
Ôune thorie qui ne dpend pas de son LagrangienĠ È. Autre exemple : Aaron
Bergman, physicien thoricien la trs slective Universit de Princeton,
particulirement actif dans ce dbat incohrent. Sa spcialit porte sur la
thorie des cordes. Autrement dit,
il nĠest que peu apte comprendre la part la plus importante de nos travaux
(trs loigns de la thorie des cordes). CĠest sans doute pour cel que, dans
un premier temps, il trouve nos articles
Çdifficiles dchiffrer È (). Malheureusement, il nĠen est pas
rest l. Choisissant son tour
de Ç rgler È le cas du papier de Classical and Quantum Gravity il a crit sur le SPR : Ç JĠai jet un coup dĠoeil dessus
et clairement, le referee ne lĠa mme pas regard. En particulier,
jĠapprcie : Ô une thorie
est topologique si (le Lagrangien tant non-trivial) celle-ci ne dpend pas du
LagrangienĠÈ. Hlas pour Bergman : la vrit est que non seulement le referee
de CQG a bel et bien Ç regard È lĠarticle (il nous a envoy
plusieurs pages de commentaires et demandes de corrections aujourdĠhui publies
sur le site de John Baez) mais il est le premier avoir fait, avant Parotti,
une valuation exacte de notre ide selon laquelle une thorie est topologique
si elle est indpendante du Lagrangien.
Et Bergman a manifestement tort (bien entendu, il ne sĠagt pas chez lui
de la seule erreur : nous en avons relev quatre autres du mme type -contre
neuf, il est vrai, chez John Baez- ...).
Mais la meilleure preuve de l'absurdit des articles des Bogdanoff, c'est tout simplement qu'ils aient pu tre pris pour des canulars, ce qui est ma connaissance unique dans l'histoire des sciences.
Nos
articles nĠont t pris pour un canular que pour deux raisons :
1. Le mail de
Niedermaier qui a Ç orient È toute leur lecture
2. Le fait que
les intervenants nĠont jamais lu nos travaux et nĠen ont jamais fait la moindre
analyse srieuse.
Chose rare galement : le comit ditorial de " Classical and Quantum Gravity " s'est fendu d'un communiqu expliquant que l'article des Bogdanoff n'aurait jamais d tre publi, et qu'il s'agissait d'une erreur dans le processus de contrle.
Cette remarque laisse supposer que nos articles
ont bnfici d'une valuation
laxiste. La vrit est toute diffrente.
1.
Nous avons obtenu des publications dans 6 revues
referees. Selon une procdure que nul ne peut contourner, chaque article accept pour publication
a fait l'objet d'valuations minutieuses, tales sur plusieurs mois. Par
exemple, notre article de Classical&Quantum Gravity a t soumis
le 28 novembre 2000 pour n'tre accept
que le 22 Juin 2001. Plusieurs extraits de nos changes avec les
referees sont dĠailleurs publics puisque les rapports d'valuation ainsi que
notre correspondance sont aujourdĠhui accessibles sur le Physics Research
Newsgroup. On peut y vrifier que dans son premier rapport, le
referee nous a demand de modifier notre article sur sept points. LĠexemple de
CQG vaut pour les cinq autres revues : Annals of Physics, Nuovo Cimento
B, Chinese journal of Physics, Chinese Annals of Mathematics, Czechoslovak
Journal of Physics.
Ces six revues ont accept nos articles sur
recommandation de 12 referees. Peut-on srieusement prtendre que 12 experts
indpendants, spcialistes des domaines concerns, se sont simultanment
tromps ?
2.
Au dbut des annes 2000, nous n'tions encore publis dans aucune revue. Ds lors,
lĠargument consistant dire que
les referees se seraient appuys sur notre rputation pour "faire passer" les papiers nĠa aucune
validit : nos articles se sont
imposs par leur originalit
et leur intrt propres. Citons cet gard un extrait du premier rapport de
lĠun des referees de lĠarticle de CQG :
Ç Quality
assessment : Q2, Sound, original and of interest. The author's make the
interesting observation that, in the limit of infinite temperature, a field
theory is reduced to a topological field theory which may be a suitable
description of the initial phase of the universe. È(15/02/01)
A
lĠvidence, ce rapport dĠvaluation tmoigne de lĠoriginalit des ides. Mais
surtout, il illustre de manire exemplaire la Ç comprhension directe du
travail par les valuateurs È quĠEdouard Brezin appelle de ses vÏux. Ce
travail dĠvaluation a t tel que nous avons recenc 22 changes de courrier
avec les responsables de CQG propos de ce seul article.
Autre exemple : un extrait du
rapport de Chinese Journal of Physics :
Ç Since
the physics at the Planck scale has been largely unexplored, the viewpoint
presented in this paper can be interesting as a possible approach of the Planck
scale physics È. (01/10/01)
Enfin, voici un extrait du rapport de Czechoslovak Journal of
Physics :
Ç The
main result of the paper is based on the construction of a high temperature
topological limit of supergravity (É) In my opinion the results of the paper
can be considered as original ones. I recommend the paper for publication but
in a revised form. È (17/04/01)
Il est
noter que le rapporteur ci-dessus a demand 8 modifications qui ont ncessit
un nouvel change et trois mois de travail supplmentaire avant acceptation
finale de lĠarticle.
En conclusion : Il n'est
donc pas admissible de laisser croire que les referees nĠont pas effectu un
important travail de filtrage et de correction avant dĠautoriser la publication
de nos articles. Et il nĠest pas inacceptable de constater que ces articles ont
t dvalus posteriori sur la
base de rumeurs calomnieuses volontairement rpandues le 22 Octobre sur
internet par un petit groupe de gens aussi malhonntes quĠirresponsables.
Combien de Bogdanoff ?
Tout cela n'est pas bien grave, dira-t-on. VoireÉ Une chose est sre en tout cas, " l'affaire Bogdanoff " a d'ores et dj rejoint d'autres affaires : " l'affaire Yves Rocard ", l'affaire de la mmoire de l'eau, celle de la fusion froide, etcÉ qui maillent rgulirement le cours de la science, et elle est dj exploite comme telle par les tenants des pseudo-sciences (1).
De plus, une question vient naturellement l'esprit : si les Bogdanoff ont pu publier des articles et obtenir des doctorats sur la seule base de leur habilet certaine jargonnerÉ
Il
nĠy a pas de jargon sans discipline spcialis. Comme lĠcrivait Einstein lui-mme son ami Besso :
Ç Le jargon, cĠest le langage dĠun expert issu dĠune discipline que je ne
comprends pas È.
É combien d'autres, moins mdiatiques, l'ont fait sans que personne ne s'en aperoive ? Il faut savoir que parmi les milliers d'articles scientifiques qui paraissent chaque anne, trs peu sont lus.
Exact.
Et les notres nĠont pas fait exception lors de ce dbat.
Une blague populaire dans le milieu des chercheurs veut que le nombre moyen de lecteurs par article soit de 1, auteur compris. Dans ces circonstances, le seul garde-fou reste la pratique du " refereeing ". Lorsqu'on soumet un article pour publication une revue, celui-ci est envoy un, ou parfois plusieurs, " referee ". Un referee est un expert qui va dterminer l'intrt scientifique de l'article, chercher les ventuelles erreurs et mettre un avis. Si cet avis est positif l'article sera publi. Le systme fonctionne donc condition que les referees fassent srieusement leur travail. La plupart du temps, ils le font. Mais le contexte hyper-concurentiel de la recherche actuelle ne leur facilite pas la tche : pour le jeune chercheur en proie la prcarit de l'emploi, c'est " publie ou crve ". La tentation est alors grande de pratiquer l'auto-plagiat, et de dlayer ses ides sur plusieurs articles publis dans des revues diffrentes. Comme tout le monde le fait, la quantit d'articles augmente considrablement, au dtriment de la qualit. On n'hsitera pas non plus publier des conjectures trs peu tayes, ou rdiger dans un style volontairement obscur, pour laisser la concurrence dans le flou. Tout ceci contribue faire baisser le niveau de rigueur, et des referees surchargs finissent par recommander la publication d'un article qu'ils ont lu en diagonale et qui leur a paru vaguement sens. La principale consquence est que parmi tous les articles qui se publient, beaucoup n'ont pratiquement pas d'intrt, tandis que d'autres sont truffs d'erreurs ou d'inexactitudes. Et un jour une revue finit par publier un article " qui n'est mme pas faux " car il n'a tout bonnement aucun sens. On pourrait rtorquer que cela n'est pas trs grave puisque les articles ne sont pas lus. Mais tout de mme, certains le sont, et le plus souvent les articles sont bass sur d'autres articles : on voit l'effet boule-de-neige que cela peut entraner. En noircissant un peu le tableau, on pourrait finir par craindre que la science finisse par se diluer, au lieu de progresser.
En thorie des cordes (2) , par exemple, bien malin qui peut dire aujourd'hui avec exactitude quel est l'tat de l'Art. Dans ce domaine spculatif par excellence, on n'hsite pas publier des conjectures bases surÉd'autres conjectures. Jusqu'au jour o tout le monde ou presque fini par croire que la conjecture initiale est dmontre, alors qu'elle ne l'est pas (3) . La situation est encore aggrave par le fait que beaucoup de physiciens, qui par tradition prfrent l'originalit la rigueur, ne matrisent pas les mathmatiques requises par leur thorie, ce dont les Bogdanoff ont srement profit.
" S'ils sont arrivs
jusque l c'est qu'ils ont le niveau. "
Mais l'affaire Bogdanoff n'a pas seulement mis en lumire les dfauts du systme des publications scientifiques : les Bogdanoff ont galement obtenu des doctorats (l'un en physique et l'autre en mathmatiques) l'universit de Bourgogne. Que penser de leurs thses ? La mme chose que de leurs articles, car le contenu est assez semblable. L'un des rapporteurs, Igniatios Antoniadis dclare mme (4) " Le langage scientifique tait juste une apparence derrire laquelle se cachaient une incomptence et une ignorance de la physique, mme de base. "
Ici, rappelons ce quĠa crit Antoniadis dans son rapport de thse :
I.Antoniadis (Ec. Polytechnique) : Ç La
thse de Igor Bogdanoff prsente un travail de recherche original sur des
thories topologiques des champs et leurs applications possibles dans la
cosmologie primordiale (É) En conclusion, cette thse, malgr son caractre
spculatif, contient des rsultats nouveaux en utilisant des mathmatiques
modernes et fait une contribution utile et intressante au problme de
lĠinertie et de la singularit initiale È. (rap.05/05/1999)
Ce
rapport, manifestement positif, se terminait par lĠautorisation de
soutenance. Ici il convient de
rappeler que si, la veille des soutenances prvues lĠEcole Polytechnique
pour le 26 Juin 1999, Antoniadis,
chercheur Polytechnique, sĠest brusquement rtract aprs avoir crit un
rapport favorable, cĠest uniquement en raison des pressions exerces sur lui
par Dominique Grsillon, le directeur
de la formation doctorale de lĠEcole Polytechnique. Invoquant le prtexte de
notre Ç dimension mdiatique È, ce dernier nous a personnellement
contacts par tlphone afin de
sĠopposer la convention dj signe entre lĠUniversit de Bourgogne et lĠEcole
Polytechnique, convention qui autorisait rgulirement la soutenance des deux
thses dans les locaux de lĠEcole. Ces manipulations sont directement
lĠorigine (i) du revirement
Ç soudain È dĠAntoniadis et (ii) de la mention
Ç honorable È qui nous sera injustement attribue.
. Grichka obtient donc une thse de mathmatiques, avec la mention honorable, la plus basse, rarement attribue. Quant Igor, sa soutenance est ajourne jusqu' ce qu'il publie des articles : on a vu ce qu'il en tait. Il obtiendra donc sa thse trois ans plus tard, lui aussi avec la mention honorable. Qu'il ait pu l'obtenir sur la base d'articles qui ont t accepts alors qu'ils n'auraient pas d l'treÉ
Rappelons
ici que de trs nombreux rapports ont t tablis sur nos papiers par des
referees dont la comptence nĠest pas mettre en doute. Encore une fois, nos
articles nĠont sembl contestables quĠaprs le mail calomnieux de Niedermaier. Prenons ici le cas du clbre journal
Annals of Physics. Ce que tout le
monde ignore, cĠest que notre
article Ç Spacetime Metric and the KMS Condition at the Planck
Scale È a t publi dans
Ç Annals of Physics È (296,90-97, 2002) sur
la demande insistante de R.Jackiw qui tait depuis de longues annes lĠun des
principaux responsable ditoriaux de la revue. A ce propos, le
30 Oct 2001, aprs avoir travaill pendant plus dĠun an sur la
thse dĠIgor, aprs lĠavoir analyse en dtail, aprs avoir examin notre projet dĠarticle, R. Jackiw nous recommande fortement la publication en ces termes :
Ç Good job! I think
that your ideas are sufficiently interesting not to be buried in obscure
publications. I urge you to submit your work to mainstream journals (Physical
Review, Nuclear Physics, European
Jnl. Of Physics, Annals of Physics) È.
Nous
avons fait suite cette recommandation. La publication de notre article Ç Spacetime
Metric and the KMS ConditionÉ È
dans Annals of Physics
dcoule directement du travail dĠvaluation de la thse effectu par R .
Jackiw lui-mme.
En consquences, l encore, il est inexact de prtendre que Ç les articles nĠauraient pas du tre publis. È Ce nĠest pas la publication qui, aux yeux de R.Jackiw, a valid la thse, mais exactement le contraire : lĠarticle nĠaurait jamais t publi dans Ç Annals of Physics È si Jackiw nĠavait pas valu au pralable la qualit de la thse en dtail.
É.constitue un parfait exemple de l'effet boule-de-neige que nous avons dnonc plus haut.
Une
bonne fois pour toutes,
Ç lĠeffet boule de neige È auquel il est fait allusion nĠa
aucun sens. Rappelons une nouvelle
fois que les deux thses ont donn lieu 15 rapports crits, remis
officiellement lĠUniversit de Bourgogne. Ces deux thses ont t filtres bien au-dela des thses habituellement soutenues. Il
nĠest pas srieux de prtendre que 15 rapporteurs, tous des experts, se sont simultanment
Ç trompsÈ. Il nĠest pas
davantage srieux dĠaffirmer, comme un pralable, que le travail Ç ne
mritait pas une thseÈ. Au contraire, chacun des 15 rapports juge les travaux
originaux, intressants et mme
importants.
Cet
pisode navrant tant rappel, venons en maintenant aux lments
suivants :
1.
Thse de Grichka : Ç Fluctuations
Quantiques de la Signature de la Mtrique lĠEchelle de Planck. È.
En consquence des vnements voqus ci-dessus, la
thse en mathmatiques de Grichka a t minutieusement value avant et aprs soutenance
par des experts de premier plan. Ceci a donn lieu 10 rapports crits trs dtaills (et
tous favorables).
Rapports avant soutenance : En raison de
la complexit et de la diversit des thmes abords la fois en mathmatiques
et en physique thorique, la thse
de G.B. a t value par deux experts mathmaticiens (les profs S.Majid, Univ
de Cambridge, et D. Gurevich, Univ de Valenciennes, pour la partie
mathmatique) et un expert physicien thoricien (le prof. C.Kounnas, CERN/ENS
pour les applications en physique thorique). Les rapporteurs mathmaticiens
comptent parmi les experts de premier plan de la thorie des groupes
quantiques, thorie sur laquelle les dveloppement et rsultats algbriques de
Grichka sont fonds. De mme, C. Kounnas, apparat aujourdĠhui comme un des
meilleurs spcialistes de la thorie des cordes. Or ces experts avaient une
connaissance trs dtaille des travaux depuis de longues annes : 1994
pour S.Majid, 1996 pour D.Gurevich
et 1997 pour C.Kounnas. Les
3 rapports favorables qui ont t produits sont le rsultat de la connaissance
approfondie que chacun des experts avait du travail. Voici quelques extraits de ces rapports officiels
remis lĠUniversit de Bourgogne
:
Majid
(Univ Cambridge) : Ç This is an impressive thesis that shows great
originality and determination on the part of the author. It also demonstrates a wide ranging
knowledge of many aspects of the mathematical physics litterature. (É)
BogdanoffĠs ideas about signature fluctuations are to my mind among the more
original and interesting that have come accross (É) In summery, this is a
highly original and provocative thesis which is the first to explore certain
interesting ideas for Planck scale physics. The main conclusion that the
signature is both changeable and constrained by noncommutative geometry is
important È (rap. 4 mars 1999)
Gurevich (Univ
Valenciennes) : Ç La thse rdige par G.Bogdanoff reprsente une tude
approfondie des structures gomtriques lies aux symtries de nouveau type qui
portent le nom des Ç Groupes Quantiques È. (É) La plus
impressionnante contribution Çcot physique È est un scnario
cosmologique qui dcrit la dpendance de la signature de la mtrique de
lĠUnivers en fonction de sa courbure.(É) LĠauteur (É) donne une rponse
exhaustive pour le double du groupe quantique Uq (sl(2)). Cette rponse lĠamne conclure quĠil existe en
rgime quantique un chemin de quasi algbre de Hopf autorisant le changement de
signature de la mtrique È (rapp. 24 Mars 1999).
Kounnas
(ENS/CERN): Ç Dans cette partie de sa thse, lĠauteur propose un
scnario cosmologique original et intressant. Pour une Ç varit È
gravitationnelle forte courbure,
la signature de lĠespace-temps est euclidienne. Lorsque b =
0, cette thorie dcrit une phase qui correspond une phase
topologique domine par des Ç instantons de dimension zro. A mon
avis, le travail de thse de G.Bogdanoff est dĠun grand intrt, exposant des ides nouvelles
qui ont des implications de physique fondamentale en cosmologie et dans de nombreux autres phnomnes
gravitationnels.È
A
lĠvidence, aussi bien sur le plan mathmatique que physique, lĠensemble des
rapporteurs a jug lĠide de la fluctuation de la signature de la mtrique
Ç originale et importante È. Avant que de tels rapports aient pu tre
rdigs, il a t demand au candidat, au long des annes, de procder quantit de
modifications, prcisions, dveloppements, dmonstrations, etc.
Il
est donc faux de laisser croire que nos travaux ont bnfici de laxisme. Ceci
est tout aussi vrai pour les rapports aprs la soutenance
Polytechnique, compte tenu de la sensibilit du contexte et de la vigilance
accrue des examinateurs ainsi que des rapporteurs.
Rapports aprs soutenance : Aprs la soutenance du 26 Juin
1999, par dcision du jury, il a t demand 7 experts dĠvaluer une nouvelle
fois par crit la version dfinitive du manuscrit de thse aprs
modifications : C.M.Marle (Univ.Paris VI) pour la partie thorie des groupes
classiques, E. Leichtnam (ENS) pour la partie algbres dĠoprateurs, S.Majid
(Univ.Cambridge / Kings College) pour la partie groupes quantiques, D. Gurevich (Univ.Valenciennes) pour la
partie groupes quantiques, C.Kounnas (CERN/ENS) pour la partie physique thorique,
et enfin D.Sternheimer (Univ.Bourgogne) et S.Simonoff (Univ. Bordeaux) pour le
rapport de synthse.
Le
manuscrit de thse a t examin et valu ligne par ligne, mot mot, de sorte
quĠil est impossible de prtendre que les rapporteurs nĠont pas lu ce travail.
A
titre dĠexemple, voici quelques extraits de ces rapports aprs soutenance
:
Marle
(Univ Paris VI) : Ç JĠai lu les chapitres 1 et 2 de la thse de
G.Bogdanoff (É) A ma demande, G.B. a apport sa rdaction initiale des
rectifications et des claircissements et je nĠai plus maintenant de critiques
formuler (É) Le travail fait par GB dans ces deux parties prsente un certain
intrt sur le plan mathmatique È (rapp.14 nov 1999).
Majid
(Univ Cambridge) : Ç Concerning chap. 3 relating to quantum
groups (É) the chap. contains useful algebraic constructions of cocycle Hopf
algebras of various kinds motivated from physics. The basic theme is to
mix algebraic structures
associated to the Euclidean and the Lorentzian signatures into single algebraic
constructions. Bogdanoff identifies this as constructing certain cocycle Hopf
algebras of a type not seen before. These cocycle bicrossproduct results in
section 3.3 form a body of original work which could certainly be the basis of
a published research paper È(rapp 26 janv 2000).
Gurevich (Univ Valenciennes) : Ç Comme auparavant, je me suis
concentr sur la partie groupes quantiques (chap. 3) (É) En particulier,
lĠauteur a construit dans un important thorme de la section 3.3 la forme gnrale
dĠun produit bicrois cocyclique dĠun genre nouveau. Cette construction
gnrale lui a permis de raliser un produit bicrois Ç twist È (au sens de Drinfeld) entre les
structures dĠalgbres de Hopf Lorentziennes et Euclidiennes. Cette construction
a t inspire par lĠide de lĠauteur dĠunifier les signatures Lorentziennes et
Euclidiennes au sein dĠune structure de groupe quantique unique.
Incontestablement, lĠauteur apporte ici une interessante contribution
thorique. È (rapp 26 janv 2000).
Leichtnam (ENS) : Ç JĠai lu les chap. 4 et 8 de la thse de G.B.
(É) Le propos de lĠauteur est dĠutiliser certaines notions de la thorie des
algbres dĠoprateurs, types I,
II, III, flot modulaire, tats KMS, flot des poids) pour illustrer et
commenter de manire personnelle son modle (É) Ce modle est dĠaprs ce quĠon
mĠa dit solidement fond sur la partie groupes quantiques de sa thse. È
(rapp 26 janv 2000).
Kounnas
(ENS/CERN) : Ç Mon rle a consist examiner lĠintrt physique
des conjectures de Mr Bogdanoff ainsi que de garantir la nature correcte des
raisonnements impliqus (É) A mon avis, les deux conjectures formules par
G.Bogdanoff sont bien fondes, exposant des ides nouvelles qui ont des
implications plausibles en cosmologie et dans dĠautres phnomnes
gravitationnels, tels que les trous noirs, les whorm holes, etc. Au terme de ma lecture de la partie
conjecturale en physique jĠai pu constater que lĠexpos ne contient pas de
remarques incorrectes. È (rapp 26 janv 2000).
A
ces rapports, viennent sĠajouter les rapports de synthse signs par
D.Sternheimer et G.Simonoff. LĠensemble a t remis au Prsident de
lĠUniversit, au vice-prsident, directeur de la formation doctorale, aux
responsables du laboratoire de mathmatiques.
Au
vu de ce travail dĠvaluation dont lĠampleur et les critres dĠexigence ont t
exceptionnels, il apparat que nos
travaux ont t valus avec une attention ingale pour lĠattribution dĠune
thse.
2.
Thse dĠIgor : Ç Etat Topologique
de lĠEspace-Temps lĠEchelle 0 È .
Entre 1999 et 2002, cinq rapporteurs sont
intervenus sur les deux versions successives de la thse : M&M
I.Antoniadis, D.Anselmi, J.Morava, R.Jackiw, J.Verbaarschot,). A la lecture des
rapports, lĠon constate que l'interaction entre ces rapports et le contenu des
thses reflte une connaissance approfondie des travaux ainsi qu'une analyse
scrupuleuse de la part de
chacun des reviewers. QuĠon en
juge par les extraits suivants, concernant dĠabord la premire version de la
thse :
D.Anselmi
(CERN) : Ç La thse de I.Bogdanoff est une tude approfondie (..)
du problme de la propagation instantane de lĠinertie dĠun point lĠautre de
lĠespace-temps. LĠide de Bogdanoff, trs originale, et que ce problme ne peut
pas tre rsolu par la thorie des champs ordinaires, sinon en la prolongeant
analytiquement dans la thorie topologique(É) La recherche dĠI. Bogdanoff
touche un problme fondamental de la thorie des champs et je suis convaincu
quĠelle donne une contribution trs importante au sujet. È (rap.02/03/1999)
I.Antoniadis
(Ec. Polytechnique) : Ç La thse de Igor Bogdanoff prsente un
travail de recherche original sur des thories topologiques des champs et leurs
applications possibles dans la cosmologie primordiale (É) En conclusion, cette
thse, malgr son caractre spculatif, contient des rsultats nouveaux en
utilisant des mathmatiques modernes et fait une contribution utile et
interessante au problme de lĠinertie et de la singularit initiale È.
(rap.05/05/1999)
J.Verbaarshot
(Univ. Stony Brook) : Ç This is an interesting
thesis where the author addresses one of the most intriguing and most difficult questions in physics,
namely the origins of inertia. (É) This year I had two graduate
students who successfully completed their thesis. In addition to that I have
been on numerous Ph.D. exams. The present thesis ranks among the best I have
seen during the past few years. I am particularly impressed by the scientific
maturity of the author and by his courage to pursue a single great idea to
great depth.
At the
University of Stony Brook, he would pass the Ph.D. exam without the slightest
difficulty. It is my strong recommendation to approve the thesis of Igor
Bogdanoff È(rap 18/10/1999)
Ces trois rapports ont t mis
lĠexamen de la premire version de la thse qui devait tre prsente
Polytechnique. En raison du contexte voqu et suite au report de la thse pour
une date ultrieure, une nouvelle
version du travail sera soumise et deux nouveaux rapports seront mis avant la
soutenance prvue pour le 8 Juillet 2002.
Roman
Jackiw (MIT) : Ç The author proposes a novel, speculative
solution to the problem of the pre-Big-Bang initial singularity, which cannot
be analyzed within conventional fields theory. His suggestion is that that
(inaccessible) epoch is governed by a topological, thermal field theory,
satisfying a KMS-periodicity condition. In order to make his ideas concrete,
the author makes various startling, but technical proposals, which reflect
vividly the originality of his thinking.(É) The authorĠs unconventional idea is
that at high temperature the Yang Mills system fluctuates into the suppressed
fourth dimension, taking on time-like and/or space-like values. È (rep
11/04/02)
Jack Morava (John Hopkins Univ) : Ç Considering
the present thesis of
I. Bogdanoff : I am quite
sympathetic to the idea that the beta ---> 0 limit of a physical theory
should be taken seriously as a candidate for a topological field theory, and I
think trying to understand Floer-Donaldson theory in this context is a very
good idea. In my opinion the thesis work of Igor Bogdanov is of great interest,
dominated by new ideas with fundamental physical implications in cosmology and
in many other fields connected with gravitation.(É) I also think the question
of relations between Euclidean and Lorentzian geometry at the Planck scale is a
subject which requires new ideas, and that the contributions of I. Bogdanoff seems quite interesting.
In this perspective, Section Four of the author's paper `Topological theory of
the initial singularity...', esp. display 42 (p. 21), seems very important.
En conclusion : pour les deux thses, les rapports refltent un travail
approfondi de chacun des rapporteurs. Ce travail les a conduits (i) juger
originale et intressante lĠhypothse de fluctuation de la signature
lĠchelle de Planck et (ii) valuer tout aussi novatrice et fconde lĠide
dĠappliquer la thorie topologique des champs et la condition KMS lĠtude de la singularit initiale.
Il est donc tout fait faux
d'avancer que les jurys de thses n'ont pas fait face leurs responsabilits.
Tout montre, au contraire, quĠils ont pouss leur travail dĠvaluation bien
au-del des exigences habituelles.
Mais la thse des frres Bogdanoff n'est malheureusement qu'un exemple rvlateur d'un scandale beaucoup plus vaste : la dvalorisation gnrale du doctorat.
On
lĠaura compris, le Ç scandale È auquel il est fait
allusion ne concerne, selon nous, que les manÏuvres malveillantes et
malhonntes desquelles nous avons fait lĠobjet.
Pour des raisons qu'il serait trop long d'expliquer ici, on forme aujourd'hui dans les universits franaises beaucoup trop de doctorants, alors qu' la sortie il y a trop peu de postes d'enseignant-chercheurs. Dans ce contexte, une apprciation mitige ou une mention seulement honorable constitue un coup d'arrt immdiat la carrire universitaire. Pour cette raison, ainsi que pour complaire au directeur de thse, qui est souvent un ami, voire un oblig, les jurys n'osent que trs rarement donner cette mention, encore moins refuser une thse. Un argument qu'on entend souvent pour justifier un tel laxisme est " de toute faon s'il en est arriv l c'est qu'il a le niveau ". Vous avez dit boule-de-neige ? On m'a rapport l'histoire d'un docteur en mathmatiques qui n'a toujours pas russi obtenir le CAPES malgr plusieurs tentatives.
Le doctorat n'a donc aujourd'hui qu'une valeur trs relative, et une thse ayant seulement obtenue la mention honorable n'aurait jamais due tre accepte
Cette
observation nĠest ni scientifique ni mme tenable en lĠtat. En lĠabsence dĠun travail dĠanalyse
srieux et argument qui aurait pour effet de montrer que les fondements et les
arguments de nos thses sont faux, que
les 15 rapports mis sont galement faux, une telle remarque est insense et ne repose sur aucun autre
fondement que la fameuse Ç rumeur È dclanche par le mail de
Tours.
: cela a de quoi surprendre le public, mais il convient de l'informer, dans la mesure o certains se targuent de ce titre pour revendiquer une reconnaissance scientifique. Soulignons que les principales victimes de ce laxisme sont les jeunes chercheurs eux-mmes : en effet, si l'on ne peut plus se fier l'obtention de la thse, ni la publication d'articles, c'est sur des critres encore moins objectifs que la slection se fera. Il est vrai qu'il est difficile de sanctionner quelqu'un aprs trois ans de travail, mais on pourrait penser introduire une slection l'entre, par exemple en demandant aux doctorants d'tre titulaires de l'agrgation, ce que font dj de nombreux directeurs de thse.
Merci Igor et Grichka ?
On aura compris que notre intention n'est nullement de " dmolir " les frres Bogdanoff.
Si
telle nĠtait pas lĠintention, les
effets, eux, nĠen sont pas moins dvastateurs et injustes. Encore une fois, en ce qui concerne nos
travaux, nous ne rclamons rien
dĠautre quĠune analyse srieuse et argumente de leur contenu. Si (en raison du
temps et du travail ncessaire) une telle analyse nĠest pas possible, il
convient alors de sĠen remettre aux rapports tablis par les experts. Nous
sommes prts rpondre toute question,
sur la base des arguments scientifiques de rigueur. A nos yeux, la recherche scientifique ne devrait jamais procder
autrement.
Avec leur mission Temps X, ils ont srement contribu faire natre beaucoup de vocations scientifiques. Bien qu'ils aient souvent tendance favoriser le sensationnel, ils ont un rel talent de vulgarisateurs et russissent encore captiver le public avec leur (trop) courte mission, Rayons X. Il s'agit plutt de pointer du doigt plusieurs graves dysfonctionnements de la recherche scientifique. Ë ce titre on serait tent de les remercier ! Cependant, mme si un rappel la rigueur s'impose, il serait naf de croire que cela suffira et que tout va rentrer dans l'ordre. Car la vraie cause du scandale est la pression impose aux chercheurs, particulirement les jeunes, pour publier toujours plus d'articles : il faut tre rentable, tre productif pour obtenir un poste, pour le garder ou pour avoir de l'avancement. Il convient d'insister sur ce point, qui est la vritable origine du problme, car on voit bien quel profit ceux qui aujourd'hui tranglent la recherche publique, en particulier la recherche fondamentale, pourrait tirer de l'affaire Bogdanoff.
En
conclusion : Comme nous lĠavons dj fait remarquer Edouard Brezin, les
membres des deux jurys et les rapporteurs ont tous insist sur l'originalit de
nos travaux. L'image qui en a t donne sur internet, dans la presse et sur certains sites
(dont celui qui fait aujourdĠhui lĠobjet de notre rponse) est soit fausse,
soit totalement dforme. Nous pensons que nos thses ont du satisfaire des
critres bien plus exigeants pour chacun de nous que pour n'importe quel
tudiant "normal". Quant nos articles, nous constatons quĠils
viennent dĠinspirer de nouveaux courants de recherche quant la physique
lĠchelle de Planck (voir les travaux de Randall au MIT). Signe de cette
volution : une revue referee de tout premier plan vient de nous
proposer de publier un court article
ou une Ç lettre diteur È dans lequel nous expliquerons
lĠessentiel de nos ides.
Nous
sommes ouverts toutes formes de critiques, dbats ou discussions, condition que les formes aussi bien que le
fond demeurent sereins et de
nature scientifique.
JusquĠici,
lĠvidence, cela nĠa pas t le
cas.
Rfrences :
Alan D. Sokal, " Transgressing the Boundaries : Towards a Transformative Hermeneutics of Quantum Gravity ", Social Text 46/47 (spring/summer 1996), p. 217-252. Traduction de A. Sokal et J. Bricmont.
Alan Sokal, Jean Bricmont " Impostures intellectuelles ", Odile Jacob, 1997
Le dbat se poursuit dans l'ouvrage rcemment paru : " Ë l'ombre des Lumires ", dbat entre Rgis Debray et Jean Bricmont, aux ditions Odile Jacob.
Science et Pseudo-Sciences, revue de l'AFIS, NĦ 259, Octobre 2003.
" Cyclic Cohomology, Quantum group symmetries and the local index formula for SUq(2) .", disponible sur http://www.alainconnes.org/
google groups : sci.physics.research, message initial de John Baez, " Physics bitten by reverse Alan Sokal hoax? " ,23-10-2002
Igor Bogdanoff, " Topological origin of inertia. " , Czechoslovak Journal of Physics, 51 (2001), 1153-1236.
Notes :
(1) Par exemple sur http://perso.wanadoo.fr/casar/M116.htm
(2) La thorie des cordes est la thorie la plus en vogue parmi celles qui visent unifier la relativit gnrale d'Einstein et le modle standard des particules lmentaires.
(3) Voir l'article satyrique de Carlo Rovelli, " A dialog on quantum gravity. ", hep-th/0310077
(4) Le Monde, 19-12-2002
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